vendredi 17 avril 2009

L'atelier d'écriture

Vendredi 17 avril, à l’épicerie sociale.

La semaine d’avant, Nathalie avait dit : « On est tout mou de ce temps ». J’ai eu envie de rebondir sur cette phrase pour qu’elle devienne le début d’une drôle d’histoire. C’est l’idée d’un texte sans fin, reprenant le mot que l’on vient de quitter… Sonia.

On est tout mou de ce temps.
Pourtant les temps sont durs,
durs comme un mur,
un mur de mousse,
une mousse de chocolat,
du chocolat en poudre,
de la poudre d’escampette – non : de la poudre d’or !
De l’or en feuilles,
en feuilles de laurier,
du laurier pour mitonner un bon plat,
ou un plat plat,
aussi plat que mon voisin,
mon voisin qui fait du bruit,
un bruit de castagnettes,
des castagnettes du dimanche,
des dimanches en pyjama,
en pyjama de soie,
toute la journée chez soi... parce qu’on est tout mou,
On est tout mou de ce temps

Son Amary, Mercy, Yves, Khadidja, Dilber, Claude, Nathalie, Louise et Eric.

Travail autour de deux portraits.

Vincent Van Gogh, Autoportrait (1889)
Dès qu’on regarde ce tableau, c’est les yeux qu’on voit. Son regard est dur, sévère, exigent envers lui-même. C’est un regard hagard, vide. Les yeux bleus, les sourcils froncés, une barbe rousse et bien taillée, il n’est pas très beau. Il a un drôle de nez, mais ca, il n’y est pour rien…
Il a trente cinq ans ; il est encore jeune mais il a déjà des rides. Il n’est pas content. Il est triste. C’est le silence, austère et inquiétant.
Il y a du bleu, du vert et du jaune. C’est de la peinture à huile mais on a l’impression que c’est très épais. Dans le fond, on dirait des flammes ; ça reflète son humeur.
Il est bien habillé, bien peigné, propre. Il n’est pas riche. Il a sacrifié sa vie à la peinture. Il est mort l’année d’après.


Auguste Renoir, Femme au jabot blanc (1880)
Des yeux bleus et malicieux, une bouche rouge, une fleur rose clair à la boutonnière : la jeune femme est figée. Elle est belle, d’un certain charme et d’un certain âge - peut-être trente ans - le teint clair. Ses cheveux sont frisés. Elle est bien habillée, et porte des petites boucles d’oreille. Elle est concentrée, fière. Mais elle n’a pas de chapeau.
Il y a de la joie sans sourire ; quand on regarde de près, elle est plus gaie que de loin.
Les couleurs sont claires, lumineuse, dans les teintes marron ; c’est comme un camaïeu. Le fond est plus clair que ses vêtements. La signature du peintre est en haut parce qu’en bas, la peinture est foncée.

Son Amary, Mercy, Yves, Khadidja, Dilber, Claude, Nathalie, Louise et Eric.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bravo jolies phrases et belles photos

AFB La Boîte aux Lettres a dit…

Merci pour votre message.
Sonia.