jeudi 9 octobre 2008

Après la projection de « Entre les murs »

" C’est l’histoire d’un professeur et de ses élèves au collège. Les élèves n’étaient pas toujours d’accord avec le professeur. Ils se disputaient souvent. A chaque fois, qu’il posait des questions ou qu’il demandait à quelqu’un de lire, l’élève ne voulait pas.
Un élève n’emmenait pas ses affaires ; il écoutait de la musique en cours, il avait un tatouage et il n’étudiait pas, il ne respectait pas les autres, et même il posait des questions personnelles au professeur. Il a même blessé quelqu’un. Il a été exclu et le professeur ne pouvait rien faire pour l’aider.
Le professeur écoute, il ne tourne pas le dos, il prend tout son temps pour écouter. Il ne se fâche pas, il ne part pas. Les jeunes sont fous ! Ils ne veulent pas étudier. Et en même temps, c’était très drôle : il y avait un professeur d’histoire qui craquait. Il est rentré dans la salle des professeurs et a crié : « Je suis fatigué ! Je ne peux pas ! Je reste avec vous ! Je ne peux pas ! »
Un garçon chinois ne parlait pas bien le français mais il était très intelligent. Il faisait de son mieux mais les autres se moquaient de lui. Et sa mère a été arrêtée parce qu’elle n’avait pas de papiers.
Et puis, l’élève qui était toujours là, la plus attentive, en fin d’année elle a dit au professeur : « Je n’ai rien appris ! » Alors il lui a expliqué tout ce qu’elle avait vraiment appris et puis ils ont fait une partie de foot.
C’était vraiment intéressant ! Je n’ai pas raconté le film à mes enfants parce que je vais les emmener le voir. Dans la salle, il y avait plein de jeunes. Je me demande ce qui se passe après, quand le film s’est arrêté. Je voudrais savoir ce que devient le jeune Chinois…
C’est bien de voir ce film pour voir ce qui se passe dans le collège, pour voir de l’intérieur, ce qui se passe en France.
En Afrique, dans les classes, il y a cinquante élèves ! Je dis toujours à ma fille : tu dois profiter de ta chance. L’école est gratuite ici, on est là et le professeur nous aide.
Il y a des mamans qui ne font pas attention pour leurs filles. Les parents ne sont pas forts et c’est fini. J’ai donné du fond de teint à ma fille pour cacher ses boutons ; elle m’a dit : « Laisse-moi le temps de grandir ! » Il faut grandir doucement.
L’important c’est de parler doucement, d’expliquer ; il faut donner du temps pour que les enfants comprennent. "

Estrela.


" Les enfants au collège, qui ont 13, 14 ans, ils discutent avec leur professeur comme à un copain, sans respect. Il y a un élève qui fait des bêtises ; sa mère doit venir à l’école et elle ne parlait pas du tout français ! Elle ne disait que « Monsieur, Madame, au revoir » !
Un garçon de 14 ans ne doit pas être tatoué, ni porter des boucles d’oreilles, un gros collier, du maquillage… C’est qui le professeur ?… C’est qui l’élève ?… Il y a un temps pour apprendre et un temps pour la mode.
On ne laisse pas ses enfants, sinon ça dérape. Je suis très sévère avec mon fils. Je ne veux pas qu’il fasse des bêtises : quand on commence, on ne peut pas arrêter ! "

Rodha.


Voir un film dans un cinéma français, c’était une première pour Rodha : « Au Libéria, il y a des salles de cinéma où on peut parler et faire du bruit, et il y a des salles avec des agents de sécurité : ces salles sont silencieuses mais payantes ».


Le groupe "Suivre ses enfants à l'école" a ajouté ces remarques :
C'est triste : une élève n'avait rien appris. Les enseignants sont très forts. Ils se contrôlent toujours. Le jeune qui est renvoyé était gentil avec sa mère; c'était un bon garçon. Il n'y a que le père qui peut faire quelque chose.

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