Mercredi 15 Octobre, il y avait un forum «Sécurité Routière» avec le Bureau Information Jeunesse à la Halle aux Toiles à Alençon. On est monté dans une voiture bizarre qui faisait des tonneaux.
On a appris à bien mettrela ceinture de sécurité: bien se caler dans le siège, avoir le dos plat, la ceinture tendue et non tournée. Il faut bien tirer la ceinture vers le haut. Il ne faut rien mettre dans les pochesquand on est dans une voiture : portable, clés, crayons.
La voiture tournait et on avait la tête en bas. On a eu peur mais on l’a fait quand même pour voir ce que ça faisait.C’est inoubliable !Il y avait un cube en mousse dans la voiture ; cela nous a montré que les sacs à main par exemple peuventfaire très mal pendant un accident. Nous avons fait aussi le test d’aller dans un mur. Cela nous a fait peur : on a vu la dure réalité avec une vitesse de 12km/h. C’était impressionnant ! Ca fait trop peur ! On dirait que le cœur va exploser ! Rohda trouve que ça faisait moins peur que la « voiture-tonneaux ». Cynthia pense le contraire.
Après la « voiture-tonneaux », Cynthia avait mal à la tête et Sonia était pâle, ça lui tournait. Heureusement, Najet était là pour nous encourager, pour nous rassurer : elle est même montée deux fois dans la « voiture-tonneaux » parce que Sonia n’avait pas peur avec elle. Rohda Véronique et Daisy étaient aussi très courageuses. Mama n’a pas voulu monter dans la voiture mais elle nous a aidé moralement.
Dans la Halle aux Toiles, on a essayé lesimulateur de freinage: on a vu qu’à 50km/h, il faut 12 mètres pour freiner (sans compter le temps de réaction) et à 70km/h, il faut 24 mètres de freinage, en étant concentré sur la route pour éviter le danger.
Avec unsimulateur sur la consommation d’alcool, on a vu qu’avec un verre d'apéritif de 10cl et 2 verres de vin, on est à 0,90 gramme d’alcool dans le sang. Et on nous a expliqué qu’il faillait manger après avoir pris l’apéritif. On a vu que l’alcool était un grand problème pour les jeunes.
Cynthia, Najet, Mama, Daisy, Véronique, Estrela, Marina, Zineb et Fatma. Texte noté par Véronique et saisi sur l’ordinateur par Najet.
On a commencé l’Atelier d’Ecriture avec le verbe être au présent : je suis, tu es, etc. Après, pour chaque début de phrase, on a pioché des mots (en mauve) pour en imaginer la fin.
Je suis reine de carte dans un jeu. Tu es comme une nuit brillante. Il est facile de rire. Elle est bizarre dans ses choix. Nous sommes comme des jours de soleil. Vous êtes des gâteaux au chocolat. Ils sont sucrés comme des beignets de carotte. Elles sont les dragons du mur magique. Estrela.
Je suis un petit sac noir. Tu es un mangeur de bananes. Il est sur un chemin devant chez moi. Elle est un jour venue chez moi. Nous sommes des femmes aux cheveux noirs. Vous êtes doux comme un nuage rose. Ils sont ma joie de vivre. Elles sont entrées dans une histoire. Esra.
Je suis une fleur. Tu es dans le château. Il est en voyage à Paris. Elle est dans un petit sac. Nous sommes perdus dans un arbre. Vous êtes dans le vent. Ils sont en train de regarder les étoiles. Son Amary.
Je suis dans le brouillard. Tu es une icône, une princesse. Il est en peine avec son malheur. Elle est jolie comme planète. Nous sommes, à un moment de notre vie, des légendes. Vous êtes en osmose au-delà des étoiles. Ils sont dynamiques le jour et fatigués le soir. Louisette.
Je suis tous les jours au jardin. Tu es dans le brouillard. Il est dans le sac. Elle est dans la joie. Nous sommes partis en voyage. Vous êtes sur le dos d’un grand dragon. Ils sont morts comme des pommes. Elles sont dans le jardin de légende. Eric.
Je suis dans un arbre heureux. Tu es revenu en enfance. Il est agréable de dormir la nuit. Elle est jolie ; c’est ma fille. Nous sommes en harmonie avec nous-mêmes ; nous sommes en joie. Vous êtes comme un vent piquant. Ils sont gourmands ; ils aiment le chocolat. Elles sont toutes seules, les femmes. Kathy. Je suis allé au château de Versailles. Tu es une légende vivante. Il est froid, le brouillard. Elle est sans mot. Nous sommes sur le chemin du retour. Vous êtes dans la confection de sacs. Ils sont en liberté artistique. Elles sont bonnes comme des bananes. J’ai regardé dans le brouillard. Tu as un crayon dans l’oreille. Il a un gâteau au chocolat. Elle a des carottes dans son jardin. Nous avons la joie de vous annoncer la naissance de notre histoire d’amour. Vous avez des morts dans le placard. Ils ont du vent dans les voiles. Elles ont un château en chocolat. Nathalie.
A la Maison de l’Emploi, on peut consulter les offres, faire des CV et des lettres de motivation, seul ou avec une personne compétente. On peut faire aussi des télé-candidatures. Sur place, il y a plein d’informations sur les métiers, les formations. C’est un centre de ressources avec des plaquettes, des journaux, des revues de presse et internet. C’est ouvert à tous, demandeurs d’emploi, entreprises et salariés, même de plus de 50 ans. Charline nous a fait une présentation économique. On a vu tous les métiers porteurs d’emploi dans le bassin d’Alençon : commerce, bâtiment, aide à la personne, agriculture, hôtellerie et restauration. Les deux atouts qu’il faut avoir pour trouver un emploi, c’est d’être motivé et être mobile.
On a découvert qu’il y avait beaucoup de créations d’entreprises et que c’était les petites entreprises qui étaient le plus susceptibles de créer des emplois. Il y a 1923 entreprises ici. Après, on a été voir, à la Halle au Blé, une présentation des métiers de la défense (organisée par la Cité des Métiers). Il y avait l’armée de terre, la gendarmerie, les pompiers et l’armée de l’air.
Ensuite on a visité les zones d’activités du Londeau et d’Ecouves, où l’on a découvert différentes entreprises. Le groupe Vert.
On a été accueilli par la conservatrice, Maïté Vanmarque : elle nous a montré l’endroit où les bibliothécaires commandent les livres. Elle nous a expliqué le système de sécurité contre le vol des livres, mais aussi l'indexation, le classements des livres et toute l’organisation. Au deuxième étage, on a vu la section jeunesse et on a découvert comment ils prennent soin des vieux manuscrits avec des brosses, des produits qui sentent fort, des tissus et mêmes des aspirateurs ! Dans les vieux livres, ils trouvent d’étranges marque-pages : feuilles d’arbre, calendrier, pages déchirées, et même une hostie ! Il y a beaucoup de poussière aussi . Les personnes doivent travailler avec des masques. Il y avait de très grands livres/ Les plus abîmés étaient protégés par un papier bleu. Dans la salle des Jésuites, il y avait des livres partout. Cela fait des années et des années qu’ils sont là ! Cette salle, c’est joli comme tout ! Ca ne se voit pas aujourd’hui, un livre avec une couverture en cuir ! Chaque livre a une histoire incroyable ! Estrela.
Vendredi 17 octobre, c'était la journée du refus de la misère. On a écrit un texte sur ce thème, à l'atelier d'écriture de l'Epicerie Sociale :
Le refus de la misère C'est comme dans la chanson de Coluche "Misère, misère!" On est triste, malheureux, souvent solitaire. Ce n'est pas normal qu'on mange toujours des pommes deterre. On rêve de manger du saumon et des haricotsverts. Mais après les factures, tout est trop cher! On ne sait pas comment sera l'avenir; c'est la galère! Il faut faire la révolution mais pas la guerre : Soyons révolutionnaires contre la misère! Misère, misère, c'est comme un tremblement de terre. On est exclu et on s'exclut : il faudrait le contraire. Ayons bon caractère, soyons solidaires!
Consigne : on complète la phrase "si j’étais un animal, une couleur, un petit bonheur et un lieu"... Avec les quatre mots que l’on a choisis, on imagine une toute petite histoire.
Si j’étais un animal, je serais un opossum. Si j’étais une couleur, je serais le noir. Si j’étais un petit plaisir, je serais de la crème chantilly. Si j’étais un lieu, je serais l’Epicerie Sociale. Je suis un opossum femelle. Je suis noir et j’adore la crème chantilly. Je suis en bonne compagnie à l’Epicerie Sociale. Louise.
Si j’étais un animal, je serais un orque. Si j’étais une couleur, je serais le rose. Si j’étais un petit plaisir, je serais un bon dîner. Si j’étais un lieu, je serais la campagne. Un orque raconte l’histoire d’une petite bonne femme qui vient au monde de bonheur dans la campagne rose. Kathy.
Si j’étais un animal, je serais un dauphin. Si j’étais une couleur, je serais le bleu. Si j’étais un petit plaisir, je serais une rose. Si j’étais un lieu, je serais la forêt. Le dauphin bleu rêve de voir une rose et les couleurs de la forêt. Brigitte.
Si j’étais un animal, je serais un oiseau. Si j’étais une couleur, je serais le vert. Si j’étais un petit plaisir, je serais un film. Si j’étais un lieu, je serais la campagne. Perché comme un oiseau, je vois la campagne verte ; c’est comme un film. Magali.
Si j’étais un animal, je serais un oiseau. Si j’étais une couleur, je serais le rose. Si j’étais un petit plaisir, je serais dormir. Si j’étais un lieu, je serais devant la mer. J’aime dormir devant la mer avec mon oiseau pour faire des rêves roses. Esra.
A côté de l’atelier d’écriture, il y avait l’atelier socio-esthétique avec Maryline (association Duo). Les participantes apprenaient à faire des gommages du visage et des masques simples et pas chers. On s’est joint à eux pour chercher tous les masques et toutes les crèmes possibles :
Masque pour se cacher Masque pour se déguiser Masque pour jouer Masque pour tricher Masque pour voler Masque pour paraître quelqu’un d’autre Masque de la femme enceinte Masque de la mort Masque pour faire peur Masque de la vieillesse Masque de beauté
Crème nettoyante, à raser, à jambe, fraîche, dessert, chantilly, anglaise, à récurer, à la vanille, pour s’épiler, pour se faire belle, pour s’épanouir. Françoise, Monique, Louise, Brigitte et Kathy.
Anne-Marie, bénévole à l'Epicerie Sociale, a ajouté un petit mot sur l'affiche-livre d'or : "En relisant les histoires écrites à l'atelier d'écriture, j'ai pensé que l'imagination et la poésie devaient plus que jamais faire partie de notre quotidien".
Esra et Hatice ont écrit leur prénom avec un calame et de l'encre de Chine.
L’idée est venue de la secrétaire de La Boîte aux Lettres, Christelle. Elle nous a transmis sa bonne volonté pour aider Handi’Chiens. Et tous les apprenants se sont mobilisés pour réunir des bouchons en plastique. C’est une entreprise belge qui achète les bouchons pour les transformer en pull ou en objet en plastique. Il faut 50 tonnes de bouchons pour financer l’éducation d’un chien d’assistance (13.000 €). Jeudi 25 septembre, tous ensemble, on est parti avec nos bouchons. Arrivés à Handi’Chiens, on a trouvé Florian et Amandine qui ont pris nos bouchons. En échange, Marine, l’éducatrice « Chiens d’assistance », nous a montré son travail avec des chiens qui sont en formation et qui passent le week-end en famille d’accueil. Il y avait Bob, le golden, et Byron, le labrador. Byron, c’est un joueur qui aime bien travailler. Bob baillait beaucoup. Ils vont aider les personnes en fauteuil roulant dans la vie de tous les jours : ramasser des objets tombés, ouvrir et fermer des placards, faire des courses, aboyer pour prévenir quand il y a du danger… Et puis caresser ces chiens aident certaines personnes handicapées à faire leurs exercices physiques. Mais ces chiens sont aussi un soutien moral : les personnes sont responsables de leur chiens ; elles doivent s’en occuper et cela les aide à garder le moral malgré le handicap. Le chien n’a pas de préjugé. C’est un ami quoi qu’il arrive. Il ne demande que des caresses. Mama et Véronique.
Il existe quatre associations Handi’Chiens en France et la première a été créée à Alençon par Marie-Claude Lebret il y a 19 ans. Objectif : former des chiens pour les donner aux personnes handicapées physiques. Marine nous a fait une démonstration avec Bob et Byron, qui vont devenir des chiens d’assistance. Il y a deux ans de formation pour les chiens et ils commencent quand ils ont deux mois. Quand on est arrivés, on a donné nos bouchons à Florian et Amandine. Ils nous ont dit que c’était des bénévoles qui triaient ces bouchons en plastique pour les vendre en Belgique. Avec cet argent et d’autres aides, l’association éduque des chiens. Thierry, Pascal, Fanny, Corinne, Bernard, Viviane, Elodie, Gilles et Didier. « Il y a un suivi très strict et régulier pour que ces chiens aident à surmonter le handicap et à éviter une coupure avec le monde extérieur » (Didier et Pascal). « Quand le chien est venu chercher le porte-monnaie et le sac de courses, c’était très impressionnant ! » (Thierry)
« Ces chiens font toutes sortes d’exercices : marche-arrière dans une caisse de magasin, aller chercher le téléphone posé sur une table… Cela demande beaucoup de travail et de patience ! » (Viviane)« On est très heureux de donner les bouchons. On pense à ces personnes qui sont vraiment handicapées ». (Bernard)
« La collecte des bouchons permet de compléter au niveau financier l’achat d’un chien parce que ça coûte 13.000 euros ! On invite tout le monde à
donner leurs bouchons en plastique. C’est un geste simple pour sauver la planète et surtout pour soutenir Handi’Chiens ».
(Gilles) « Il faut être solidaires ». (Fanny)
Les bouchons en plastique sont à déposer à Handi'Chiens (ANECAH), 250 avenue du Général Leclerc à Alençon. Renseignements : 02.33.29.51.26.
« Mercredi 8 octobre, on est allé au théâtre voir « Chanson d’automne ». Il y avait des enfants avec nous, Carlota, Elisabeth, Hilal et Bilel qui est à l’école Albert Camus. Il y avait aussi Mireille, une bénévole, et Sonia, une formatrice. Sur scène, il y avait trois petits amis : un oiseau, un écureuil et un hérisson. Ca parlait de l’automne et des feuilles mortes. Il y avait trois comptines aux couleurs de l’automne. Mathilde la comédienne racontait et il y avait une lanterne magique pour ce spectacle imaginaire .
Il y avait des poèmes écrits par Paul Verlaine : « Chanson d’automne », « L’Heure du berger » et « Soleils couchants ». On a bien aimé la façon dont elle tenait son instrument de musique comme un trésor. Son chapeau était un terrain de jeux pour que les animaux se protégent. Le décor était un jardin imaginaire ». Véronique, Najet, Bilel et Cynthia.
« C’était un beau spectacle avec un oiseau et des arbres. L’oiseau voulait habiter dans les arbres mais eux ne voulaient pas. Sauf le sapin. Les autres arbres ont donc tous perdu leurs feuilles en hiver ».Rodha.
« La voix ! Surtout la voix ! Avant d’entrer dans la salle, la comédienne nous a invités et sa voix était si douce. C’est ça ce qui m’a attirée. C’était vraiment joli. J’ai bien aimé l’histoire du petit oiseau resté tout seul en hiver. Et puis l’histoire du chapeau était jolie aussi : les animaux étaient dans son chapeau, tout au chaud. Mais elle l’a récupéré à la fin. Je ne savais pas qu’il y avait des spectacles dans ce lieu ! » Estrela.
« Dans une histoire, il y avait un hérisson, un oiseau, un écureuil et un trésor. La dame a raconté une histoire avec des ombres et elle a chanté. C’était bien ! ».Fatma.
" C’est l’histoire d’un professeur et de ses élèves au collège. Les élèves n’étaient pas toujours d’accord avec le professeur. Ils se disputaient souvent. A chaque fois, qu’il posait des questions ou qu’il demandait à quelqu’un de lire, l’élève ne voulait pas. Un élève n’emmenait pas ses affaires ; il écoutait de la musique en cours, il avait un tatouage et il n’étudiait pas, il ne respectait pas les autres, et même il posait des questions personnelles au professeur. Il a même blessé quelqu’un. Il a été exclu et le professeur ne pouvait rien faire pour l’aider. Le professeur écoute, il ne tourne pas le dos, il prend tout son temps pour écouter. Il ne se fâche pas, il ne part pas. Les jeunes sont fous ! Ils ne veulent pas étudier. Et en même temps, c’était très drôle : il y avait un professeur d’histoire qui craquait. Il est rentré dans la salle des professeurs et a crié : « Je suis fatigué ! Je ne peux pas ! Je reste avec vous ! Je ne peux pas ! » Un garçon chinois ne parlait pas bien le français mais il était très intelligent. Il faisait de son mieux mais les autres se moquaient de lui. Et sa mère a été arrêtée parce qu’elle n’avait pas de papiers. Et puis, l’élève qui était toujours là, la plus attentive, en fin d’année elle a dit au professeur : « Je n’ai rien appris ! » Alors il lui a expliqué tout ce qu’elle avait vraiment appris et puis ils ont fait une partie de foot. C’était vraiment intéressant ! Je n’ai pas raconté le film à mes enfants parce que je vais les emmener le voir. Dans la salle, il y avait plein de jeunes. Je me demande ce qui se passe après, quand le film s’est arrêté. Je voudrais savoir ce que devient le jeune Chinois… C’est bien de voir ce film pour voir ce qui se passe dans le collège, pour voir de l’intérieur, ce qui se passe en France. En Afrique, dans les classes, il y a cinquante élèves ! Je dis toujours à ma fille : tu dois profiter de ta chance. L’école est gratuite ici, on est là et le professeur nous aide. Il y a des mamans qui ne font pas attention pour leurs filles. Les parents ne sont pas forts et c’est fini. J’ai donné du fond de teint à ma fille pour cacher ses boutons ; elle m’a dit : « Laisse-moi le temps de grandir ! » Il faut grandir doucement. L’important c’est de parler doucement, d’expliquer ; il faut donner du temps pour que les enfants comprennent. " Estrela.
" Les enfants au collège, qui ont 13, 14 ans, ils discutent avec leur professeur comme à un copain, sans respect. Il y a un élève qui fait des bêtises ; sa mère doit venir à l’école et elle ne parlait pas du tout français ! Elle ne disait que « Monsieur, Madame, au revoir » ! Un garçon de 14 ans ne doit pas être tatoué, ni porter des boucles d’oreilles, un gros collier, du maquillage… C’est qui le professeur ?… C’est qui l’élève ?… Il y a un temps pour apprendre et un temps pour la mode. On ne laisse pas ses enfants, sinon ça dérape. Je suis très sévère avec mon fils. Je ne veux pas qu’il fasse des bêtises : quand on commence, on ne peut pas arrêter ! " Rodha.
Voir un film dans un cinéma français, c’était une première pour Rodha :« Au Libéria, il y a des salles de cinéma où on peut parler et faire du bruit, et il y a des salles avec des agents de sécurité : ces salles sont silencieuses mais payantes ».
Le groupe "Suivre ses enfants à l'école" a ajouté ces remarques : C'est triste : une élève n'avait rien appris. Les enseignants sont très forts. Ils se contrôlent toujours. Le jeune qui est renvoyé était gentil avec sa mère; c'était un bon garçon. Il n'y a que le père qui peut faire quelque chose.
Comment repérer les personnes en difficulté dans les savoirs de base ? Comment les accompagner vers une formation ? Tels étaient les deux grands axes de la formation « Devenir médiateur en illettrisme » proposée par La Boîte aux Lettres (Atelier de Formation de Base) jeudi 2 et vendredi 3 octobre. Les participantes de cette session venaient de différentes structures : ANPE, Cap Emploi, Conseil Général, Mission Locale, APE (Accueil et Promotion des Etrangers), centres sociaux, ADAIE, Ateliers Féminins et La Boîte aux Lettres (une bénévole). « 9% de la population française ne maîtrise pas les savoirs de base, soit 3.100.000 personnes », a précisé Catherine Forner, directrice de La Boîte aux Lettres, qui animait la session avec Patricia Koelz, une formatrice de cette association de lutte contre l’illettrisme. « Il y a des indices d’illettrisme dans l’expression, les parcours scolaire et professionnel, la façon dont la personne organise ses déplacements ou gère son temps… », a expliqué Catherine Forner. Il faut alors trouver les bons mots mais il faut aussi du temps pour que la personne accepte d’entrer en formation à La Boîte aux Lettres. « Personne ne peut apprendre sur une injonction ». Vaincre les idées reçues, réfléchir sur les causes de l’illettrisme, savoir détecter, apprendre à valoriser les apprentissages non scolaires, dédramatiser, susciter l’envie… La formation, suivie par 15 participantes, était riche et variée, transformant ce tabou qu’est l’illettrisme en base d’échanges pour un accompagnement réussi. Différents supports ont été utilisés, et notamment des documents administratifs pour souligner tout ce qui peut les rendre difficiles à utiliser : mots à double sens, questionnaires avec des conditions, tableaux à double entrée, etc. « En tant que professionnelle de l'insertion, je peux à présent prendre en compte les difficultés des personnes que j'accompagne pour travailler un projet professionnel », a expliqué Anne, une des participantes. « Un meilleur accompagnement des personnes concernées est alors possible dès lors qu'on maîtrise les causes et les conséquences pour chacun », a ajouté Nathalie. Et pour Sylvette, une autre participante, il y a désormais une « prise de conscience des difficultés dans la vie quotidienne des personnes illettrées. Il faut surtout continuer à croire en l'évolution des personnes ». Cette session sera complétée par une demi-journée en novembre pour découvrir les outils de La Boîte aux Lettres.
A l’Epicerie Sociale, vendredi 3 octobre, on a créé une affiche pour expliquer ce qu’on fait à l’atelier d’écriture. Chacun a écrit une ou plusieurs phrases qu’on a recopiées sur l’affiche. Sonia, la formatrice de La Boîte aux Lettres qui anime l’atelier, avait apporté des photos qu’elle avait prises pendant d’autres séances. On a réfléchi ensemble comment placer les différentes choses sur l'affiche. D’autres phrases pourront être ajoutées ; ce sera comme un livre d’or ouvert. L’affiche a été collée sur la porte où se déroule l’atelier d’écriture. Voici quelques phrases écrites sur l’affiche : « La vie sans imagination, c’est triste ». Estrela. « Ecrire, imaginer pour s’évader et rêver, se permettre de dire ce que l’on pense, se donner le droit de transformer le laid en beau, colorer la vie de toutes les couleurs et lui redonner de la saveur ». Gisèle. « On écoute, on regarde, on apprend. C’est un départ vers l’écriture, une balade avec de beaux paysages ». Kathy. « Faire des poèmes, ça me permet d’ouvrir mon âme, de poser des mots sur le papier. Quand on a des difficultés à dialoguer avec les autres, ça permet de se respecter entre nous, de ne pas se juger, car nous avons tous et toutes le droit de s’exprimer à l’oral et à l’écrit ». Louise. « Ce n’est pas parce qu’on ne sait pas bien lire ni écrire qu’on ne peut pas imaginer des histoires ». Sonia. « Au début, on croit que c’est difficile, mais très vite on voit qu’on peut avoir plein d’idées ». Cynthia. « L’imagination n’a pas de barrières, n’a pas de frontières ; il suffit d’oser la libérer ». Françoise. « Je viens partager les idées avec les autres et parler de la vie ». Rodha.
Acrostiche de Gisèle : Boîte Aux Lettres Bravez les difficultés! Allez de l’avant! Libérez les talents!
Association de lutte contre l'illettrisme du pays d'Alençon "LA BOITE AUX LETTRES". Atelier de Formation de Base.
23 Chemin des Châtelets - 61000 ALENCON
Tél : 02.33.26.07.24.
Antenne de Sées : CFPPA, Route d'Essay 61500 Sées.
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