vendredi 28 novembre 2008
mercredi 26 novembre 2008
Présentation des activités du Collectif d'Urgence
Il y a aussi une filière pour des couturières qui font des réparations et des retouches sur des vêtements usagés, elles cousent aussi toutes sortes de tissus pour créer des tabliers ou des barboteuses pour les revendre. Cela s’appelle l’Atelier Féminin. Monsieur Thierry LEROYER est venu avec deux jeunes femmes, Isabelle et Son Amary, qui nous ont présenté leur travail et qui sont en contrat pour six mois ou plus.
Les couturières et les jardiniers travaillent pour les particuliers, mais aussi pour des associations ou des collectivités.
M. Thierry LEROYER s’occupe aussi de l’Epicerie Sociale. Il nous a expliqué en quoi consistait l’activité (le fonctionnement se rapproche de celui du Secours Populaire). Par exemple, un produit acheté dans un commerce à 1,50 Euro se trouve seulement à 20 centimes d’Euro à l’Epicerie Sociale.
Pour entrer dans l’entreprise (Collectif d’Urgence, 14 rue Seurin à Alençon) il faut être motivé, c’est le premier critère qui est demandé.
Véronique, Fatma, Nürten, Elodie.
lundi 24 novembre 2008
Atelier d'écriture : petit musée à l'épicerie sociale
Un village avec de très anciennes maisons. La nature verte, un lac entre le village et la forêt. Il y a un arbre tout près de la jeune fille. Elle a un regard très sérieux, à la fois triste et perdu. C’est un regard qui sait dire beaucoup de choses. C’est un très beau regard. La jeune fille porte une belle robe ancienne blanche avec une ceinture orange et elle a un ruban orange dans les cheveux. C’est une belle fille mais elle est toute seule. Il y a un bouquet de petites fleurs dans ses mains. Un vent doux parle aux oreilles et apporte une odeur de fleurs.
Estrela.
Il y a une petite fille qui peint un tableau dans le salon avec sa mère qui fait de la couture. Sa petite sœur fait du coloriage sur un livre à dessin. Elles sont sous la lumière, comme la lune qui éclaire, dans le silence. Avec le petit bruit de l’horloge. Il y a des tableaux faits à la main accrochés au mur. Ca sent la soupe aux légumes. La jeune fille s’appelle Marthe. Ses cheveux sont blonds et elle a une robe rouge. C’est une enfant sage. Ce tableau me rappelle mon enfance, quand je faisais des jeux le soir avec mes parents à côté de moi.
Fatim.
Dehors, il fait froid et tout est blanc. C’est le matin ; il est six heures. La pie est toute seule sur l’escalier. Il y a une maison, avec un toit blanc. Il y a plusieurs arbres, glacés, qui font une ombre bleue.
Esra.
« La Baignade, Asnière », tableau de Georges Seurat.
Une plage, près d’une ville, l’été. Des enfants se baignent et s’amusent. Des personnes se font bronzer et regardent les enfants. Le chien aussi les regarde. Les enfants sifflent et appellent les parents. Des bateaux se baladent sur la mer calme et pas trop froide.
Kathy.
« Le Déjeuner sur l’herbe », tableau de Claude Monet.
Deux couples d’amis pique-niquent au bord de la Marne. Il fait beau, c’est pour ça qu’ils mangent à l’ombre. Ils ont emmené de bonnes choses à manger et à boire : il y a du vin, des fruits et un poulet. Ils ont de beaux costumes et de belles robes. Ils sont entourés d’arbres avec des oiseaux qui chantent.
Nathalie.
« Vue de toits, effet de neige », tableau de Gustave Caillebotte.
La neige tombe sur les toits. Il y a des cheminées, des arbres sans feuille, des volets fermés. C’est la journée, mais on dirait le soir. On n’entend rien – même pas un oiseau.
Son Amary.
« Les joueurs de cartes », tableau de Paul Cézanne.
Je vis deux personnes, deux grands assis sur une chaise et jouent aux cartes. L’autre fume. Les deux sont des amis et jouent aux cartes magiques. C’est un tour de magie. Il y a aussi la bouteille à côté. Ce sont vraiment les meilleurs amis.
Isabelle.
Une femme est dans un jardin rempli de fleurs avec des parfums enivrants où se trouve un bassin. La jeune femme, dans un moment de détente, regarde son reflet dans l’eau.
Louise.
mardi 18 novembre 2008
lundi 17 novembre 2008
Atelier d'écriture à l'Epicerie Sociale
Photo de Son Amary.Vendredi 9H. Ciel gris. Petite pluie. Petit matin. Fatim, Nathalie, Latifa, Son Amary, Isabelle, Esra et Brigitte sont là avec moi. Huit personnes autour de la petite table de la cuisine de l’Epicerie Sociale. Il nous manquait un peu de magie alors, au programme de ce matin-là : des recettes de potions magiques ! J’ai pris un crayon à papier et je l’ai remué comme une baguette magique :
- Quel est le pouvoir que vous aimeriez avoir ? On va imaginer une recette magique pour l’avoir.
Je commence. Elles me suivent peu à peu dans ma bizarrerie, dans l’imaginaire.
- En tout cas, la recette pour rendre les gens parfaits, ça n’existe pas !
- Et pourquoi pas ?!… Et puis, est-ce que ce serait amusant, la perfection ?
Après deux heures très rapides dans cette cuisine, dans ce petit matin, on s’est séparé en se souhaitant une bonne journée. Qu’est-ce qui a changé ? Rien ? Presque rien.
Sonia (formatrice).
On a vu ensemble six recettes magiques :
La recette « Penser aux gens et savoir ce qu’ils font » :
Dans une marmite, on met les prénoms de tout le monde. On ajoute une paire de lunettes ou des lentilles de contact au choix, 50ml de gentillesse, du sel, du poivre et 2 litres d’eau. Cuire 30 minutes. Servir chaud.
La recette : « Faire disparaître les problèmes » :
Il faut une gomme, un chiffon, trois éponges, un effaceur avec un litre d’eau. On mélange 10 à 20 minutes. On en met partout dans la maison, dans tous les coins, en chantant « Oh mon dieu ! » pendant 5 minutes.
La recette « Savoir voler de ses propres ailes » (dessert) :
Trois bombes de crème chantilly, la moitié d’un nuage blanc, une centaine de plumes blanches avec des taches noires, des paillettes pour décorer.
La recette : « Pour que la souffrance n’existe plus » :
Il faut que tout le monde change. Tout le monde doit changer le monde. On dit tout bas dans le téléphone nos souffrances (au 06.97.60.61.07.42 – c’est le portable de l’ange Gabriel). Puis on met la jalousie, la méchanceté, l’argent, l’ingratitude et la trahison dans des piments et des oignons. On les coupe en fines lamelles et on les jette dans le feu.
Recette : « Pouvoir travailler tout le temps » :
Il faut de l’intelligence, du courage, des connaissances, de la volonté d’apprendre, du respect, de la sagesse, de la compréhension, de l’amabilité, de la gentillesse, de l’humilité, de l’honnêteté et de l’amour – de l’amour pour les autres. Les garder dans son cœur et avoir l’esprit de douceur.
La recette « Etre invisible ». Pour une personne :
Il faut du sel – beaucoup de sel (30kg) - et une cuillère à soupe de talc. On mélange avec 5 litres d’eau. Ajouter une goutte d’eau de javel et toutes les feuilles d’un arbre. Potion à boire (pour 15 minutes d’invisibilité) ou à mettre sur la peau (pour un effet de 30 minutes à 1 heure – ça dépend si on est grand ou petit).
Fatim, Nathalie, Latifa, Son Amary, Isabelle, Esra et Brigitte.
mercredi 12 novembre 2008
A l'atelier d'écriture de l'Epicerie Sociale
Quand je dors, je ne pense à rien.
Quand je dors, je rêve de ma journée.
Quand je dors, je rêve que je suis dans l’eau.
Quand je dors, c’est rare.
Quand je dors, il y en a qui travaillent.
Quand je dors, il y en a qui n’arrivent pas à trouver le sommeil.
Quand je dors, je rêve d’une planète rose.
Quand je dors, mon poisson dort aussi.
Quand je dors, je rêve d’un jour meilleur.
Quand je dors, je suis heureuse de retrouver mon lit.
Quand je dors, je me repose de la journée.
Quand je dors, c’est le silence.
Quand je dors, je ne travaille pas.
Quand je dors, je raconte des histoires dans une autre langue.
Quand je dors, il y a des gens qui se réveillent.
Quand je dors, les étoiles se déplacent, elles se rencontrent.
Quand je dors, la lune me suit.
Quand je dors, le soleil est couché.
Quand je dors, le matin commence ailleurs.
Quand je dors, il y a des gens qui écrivent.
Poème sur un poème
J’aimerais écrire un poème
Mais pour écrire, c’est un problème.
J’y aurais mis tous les mots que j’aime,
Toutes les fleurs, les paysages où je me promène.
Mais il y a d’autres mots qui me viennent :
« Impôt », « Pommier », « Maisons »
« Révolution », « Pollution », « Promotion »
Et ceteri, et cetera…
Tant pis, je fais avec ça !
Fatou, Esra, Fatim, Son Amary, Isabelle et Claude.
la bibliothèque de La Boîte aux Lettres
Rencontre avec Elisa Fiasca aux Archives Municipales
Il y avait une affiche pour le catalogue d’une exposition à Alençon en 1898 sur l’industrie, le commerce et les beaux-arts. C’était une exposition nationale et internationale. Il y avait aussi un agenda illustré de 1900 sur les grands magasins du Gagne-petit, rue du Pont Neuf. Marianne invitait à célébrer le 14 juillet 1914.
Véronique.
Il y avait une affiche sur une exposition nationale et internationale : on voyait le Chemin de Fer, la Halle au Blé, un château, le Mont Saint-Michel, et une cavalière, des pommiers, des champs (avec faucille et foin). Il y avait aussi une femme avec une robe blanche, un tablier avec des rayures rouges et des sabots. C’est une peinture sur une fête pour remercier les agriculteurs.
Daisy.
La sportive
Sur l’affiche, il y avait une photo de femmes faisant du vélo. C’était à Montsort en 1944. Il y avait aussi une photo de la ville d’Alençon. Les femmes pouvaient faire plusieurs activités : il y avait l’école de natation et de tennis, 41 Rue de l’Isle, l’école de danse Genest-Biard et le cours de gymnastique harmonique d’Andrée Chertier-1937 (santé).
Fatma.
Les femmes actives
Elles sont ouvrières chez Moulinex en 1959, Sténodactylos à la mairie en 1970, dentellières à Argentan ou encore employées de l’hôtel de Bretagne en 1910… Leur problème, c’était la garde d’enfants. En 1836, il y a une crèche à Alençon. En travaillant à deux, cela apporte plus d’argent. Les jeunes filles étaient emmenées chez les femmes de la Providence qui leur apprenaient tout ce que doit savoir une bonne femme de ménage.
Najet.
La Normande
Elle demande des dons pour les soldats blessés à la guerre. Les femmes ne sont pas habillées pareil d’une époque à une autre. Il y avait la tenue républicaine. Le mode de vie n’était pas le même. Je pensais voir l’évolution des robes des femmes selon les époques.
Bernard.
La comédienne
Il y avait « Madame Sans-Gêne » en 1895, « Le Mari de la Débutante » en 1897 et « L’Hécatombe » de Manon Lescaut en 1892. La comédienne qui joue « Madame Sans-Gêne » est une belle femme, bien habillée avec une très jolie robe. Le théâtre est très chaleureux, avec beaucoup de monde pour « Le Mari de la Débutante ». Il y a la fête et ils sont contents. « L’Hécatombe, un mortel baiser », c’est une histoire de sorcières et de fantômes avec une belle femme qui se transforme.
Cynthia.
Elle avait un petit chapeau. Elle protège les enfants malades : « Isolés de leurs quartiers populeux et industrieux, ils seront traités par cure d’air, de lumière et de soleil. Des activités saines à la mer, en forêt ou à la montagne fortifieront leur organisme ». A partir de 1925, il y avait des timbres antituberculeux destinés à collecter des fonds et développer l’éducation sanitaire. Il y avait deux affiches sur les sanatoriums (250 sanatoriums ont été construits en France entre 1900 et 1950).
Nous étions 15 personnes ; on a été voir une exposition d’anciennes affiches sur les femmes. Nous avons fait la connaissance Elisa. On a participé à un atelier d’expression sur le thème de la femme et on a fait un dessin comme si cela était de la dentelle sur une feuille. Dans les Archives, tout près du musée de la dentelle, il y a les archives de la mairie d’Alençon.
Véronique.
C’était bien – on a parlé surtout de la liberté pour les femmes. Elisa est très jolie, élégante. Elle parle fort ; elle parle comme les politiciens. Elle contrôle toutes les situations. Elle a vu tous les dessins. Elle voulait faire plaisir à tout le monde. Elle est gentille et elle voulait nous faire avancer.
Rohda.
C’est une artiste et elle a vu dans nos dessins des choses intéressantes.
Estrela.
J’ai découvert de belles choses avec Elisa. Elle nous a demandé de dessiner sur une feuille de papier où il y avait déjà une sorte d’image ; c’était à nous d’imaginer un dessin comme on veut. On a travaillé sur des phrases qui commençaient par « C’est comme… » et « Si la femme était un animal… ». Et elle nous a questionnés à propos de la liberté des femmes aujourd’hui et chacun a eu sa réponse. Elle est venue parce qu’il va y avoir une exposition de ses œuvres dans la Cour Carrée de la dentelle d’Alençon. Ca a été super de travailler avec une artiste comme Elisa. Elle nous a donné des cartes postales comme souvenirs : ce sont des œuvres à elle et je les trouve super jolies.
Cynthia.
Elisa a parlé de la Caravane d’Or et elle a fait des jeux de mots avec des phrases commençant par « C’est comme ». Ce n’est pas facile d’imaginer qu’est-ce que serait la femme si elle était un animal par exemple. Après, on a fait du dessin et posé des questions. Nous avons parlé des femmes qui veulent la liberté. Elisa va faire une exposition sur les femmes dans la Cour Carrée de la Dentelle.
Daisy.
A la médiathèque : le développement durable
Elle nous a expliqué la signification de chaque affiche : la démographie, les ressources naturelles, la pollution, la biodiversité, le climat, la croissance et le développement, le commerce équitable, etc.
Il y avait des citations d’Albert Jacquard, un scientifique. Il a dit que la terre ne peut pas assurer aux 6 milliards d’êtres humains le niveau de consommation actuel des Occidentaux. « Nous devons nous orienter vers une répartition des richesses plus équitable et compatible avec les limites globales imposées par la nature ».
Écologie : nous avons été surpris qu’il y ait beaucoup de produits dangereux pour les animaux, les plantes, les humains et la terre ; et ça fait des ravages ! Comme ça joue sur le temps et il n’y a plus de saisons. Les déchets industriels (amiante…) et nucléaires, il faudrait des années et de l’argent, pour les faire disparaître de la planète. Sans parler aussi des pétroliers qui déversent le pétrole des bateaux.
Il aura des conséquences sur la santé, sur la faune sauvage, sur la mer et la fonte des glaces. Il faut arrêter d’acheter des produits comme des bombes aérosol pour tuer les insectes. Certains insectes, comme l’abeille, guérissent de certaines maladies. Une citation d’un chercheur (Louis Pasteur) : « S’il n’y a plus abeilles, le monde ira mal »…
Le commerce équitable a été créé par un Hollandais ; il s’est penché sur les problèmes des pays pauvres qui exportaient du café et du riz. Il s’est posé la question : comment faire pour les aider, pour enrailler la machine, arrêter les grandes enseignes qui leur payent les produits moins chers.
Après, nous avons visité la médiathèque qui est belle. Nous avons fait connaissance des lieux sur trois niveaux : les livres pour enfants et adolescents, des livres pour les adultes et les CD. On a appris que c’était avant une ancienne église. A Alençon, il y a un livre célèbre : « Les Fleurs du mal » de Charles Baudelaire (1857). La médiathèque d’Alençon détient un ensemble exceptionnel de livres anciens (les incunables, d’avant 1500), rares ou précieux appelés « fonds patrimonial ». Quand le toit de la médiathèque a été refait à cause des fuites d’eau, c’est un charpentier qui a dit : si on met le toit à l’envers, ça fait une coque d’un bateau.
Véronique.