samedi 28 mars 2009

Atelier d'écriture à l'Epicerie Sociale, vendredi 27 mars, avec Sonia.

L’enfance, l’insouciance…
On s’amuse avec un rien, un tube de rouge à lèvres, un épi de maïs, un miroir, un peu de terre… On court après les poules, on transforme les petits chiens en bébés, on s’amuse à embêter les grands, on jette des pierres dans l’eau, on joue sous la pluie, on court partout…

Hélène, Hulya, Claude, Flore, Yves, Nathalie, Naïma, Son Amary, Louise et Gracinda.


Moments de l’enfance : les jeux, les bêtises.

Quand j’étais petite, je n’avais pas de poupée. Je jouais avec un épi de maïs avec des « cheveux » (la barbe du maïs). Je cherchais l’épi de maïs qui avait les plus longs « cheveux ». Un jour, on m’a donné une vraie poupée, mais elle n’avait ni cheveux ni vêtements ! Je l’ai mise dans la cuisinière à bois et elle a fondu… J’ai eu peur et j’ai pleuré !

J’ai acheté une petite piscine pour mettre dans la cour. Je l’ai remplie d’eau et j’ai mis des petits bateaux dedans. Mon neveu Mickaël est monté sur les bateaux en plastique. Ils se sont cassés. Il a pleuré, il a crié : « Marraine, marraine ! J’ai cassé les bateaux ! Je croyais que c’était de vrais bateaux ! »

Quand mon fils avait cinq ans il a pris ma trousse de maquillage. Il voulait faire le clown. Je faisais la cuisine et quand j’ai vu qu’il avait plein de crème et de rouge à lèvres sur le visage, j’ai dit : « Pourquoi tu joues avec le rouge à lèvres de maman ! ». Son frère rigolait.

Un de mes enfants a voulu fumer le cigare comme son père. On l’a surpris : il était tout blanc, tout vert. Il a vomi par terre.

Je jouais à la dînette. Je coupais les vers de terre avec des ciseaux, je les mélangeais avec de la boue, de l’herbe, de pissenlit et des graviers. Et j’essayais de faire manger ça à mes copines. J’ai fait pleurer une petite fille…

Quand ma fille était petite, elle m’a lâché la main et elle a couru dans la rue. J’ai couru derrière elle.

On m’avait dit : « tu n’es pas cap de manger une fleur ! ». J’ai mangé toute la marguerite.

Je mettais de la terre et des feuilles dans une louche cassée et après je faisais semblant de les cuire.

Je mettais des escargots sur une ligne et ils faisaient la course.

Quand j’avais deux ans, je montais souvent sur le chien de mon grand-père. C’était Ricard, un berger allemand à poils courts. Il était gentil.

J’étais jeune, à la campagne. C’était les vacances, au printemps. On m’a donné un petit poussin. Je jouais près d’une porte avec mon poussin. Mon père est entré et il a écrasé le poussin. Il voulait m’en donner un autre mais je ne voulais que ce poussin-là.

Je faisais beaucoup de bêtises. On était onze à la maison. Je savais que je n’étais pas la bienvenue. Au lieu d’aller à l’école, je me promenais dans la ville, je faisais du tricycle. Ce n’est pas pour rien que mes parents m’ont mis chez les bonnes sœurs !

En jouant au tir à l’arc, mon cousin m’a tiré une flèche sur le pied. Il y a encore la marque.

On sonnait aux portes, on sautait dans les flaques d’eau.

Je jouais à la poupée avec mes cousines et je leur ai cassé leur poupée : les jambes et même la tête. Elles m’ont rouspété !

Je cassais des bouteilles avec des cailloux, je faisais des boulettes de papier et je les lançais avec mon stylo-sarbacane. Je tirais les sonnettes des portes et je chassais les mulots dans les champs à la saison des moissons.

Mon fils, le plus petit, jouait avec un camion rouge. Il s’est fâché avec mon cousin et il a attrapé le camion. Il l’a mis dans les toilettes. Les roues sont parties dans le tuyau mais le camion est resté coincé.

Mon fil Antoine saute dans les flaques d’eau avec ses belles chaussures.

J’avais un casier à chaussures. Pour s’amuser, mon fils a jeté par la fenêtre, du troisième étage, mes chaussures sur les personnes et sur les voitures. Une voisine sonne à l’interphone pour me dire : « Il y a un vol de chaussures ! » J’ai cru qu’on me volait mes chaussures mais c’était les chaussures qui volaient ! Il mettait aussi de l’eau dans les ballons et il les jetait par la fenêtre – et même des œufs !

Ma fille avait plein de Barbie avec de longs cheveux et mon fils Adrien a pris des ciseaux et a coupé tous les cheveux.

J’allais dans le placard de chaussettes de mon père. Elles étaient rangées en boule par deux. Je mélangeais toutes les chaussettes. Il n’avait jamais deux chaussettes pareilles. Ou bien je cachais ses chaussures…

vendredi 27 mars 2009

Les apprenants de Sées vous font visiter leur petite mais jolie ville.

Frédéric, Emilie, Christine, Nathalie, Joëlle (bénévole)
Marylène, Bernard.
ITINERAIRE 1 :
PLACE DE LA MAIRIE - PROMENADE DU VIVIER

L'hôtel de ville :




La rue du Vivier :


Anciennement la Boîte aux Lettres



La cathédrale :






























Il y a un lavoir et une belle vue sur la cathédrale :




Mais on a regretté de voir des bouteilles ou un plot dans la rivière :




























L'abbaye Saint-Martin :














Le Palais d'Argentré :






La rue de l'Abeuvoir ou "La ruelle des amoureux" :







L'Allée Saint-Benoît :








lundi 23 mars 2009

Lundi 2 mars, nous sommes allés à La Halle au Blé voir une démonstration sur les différents métiers de bouche : pâtissier, boulanger, chocolatier, boucher, charcutier, restaurateur, etc...

Plusieurs personnes de l'ANPE nous ont donné des explications sur ces métiers.

C'était très interessant.

Emine et Dilber, avec l'aide d'Annick, bénévole




vendredi 20 mars 2009

Atelier d'écriture à l'Epicerie Sociale


Quand les expressions figurées deviennent "propres"...

Tomber dans les pommes… ça fait de la compote, du cidre bouché, de la bouillie !

Ne pas être dans son assiette… Il en faudrait une très grande ! En carton, en plastique, en acier trempé… Sinon, ça casse ; on peut se blesser. Et là, on est vraiment patraque !

Un froid de canard… Ca donne la chair de poule ! La volaille claque des dents !

Il pleut des cordes… un déluge de ficelles, des giboulées qui fouettent, pour sauter à la corde.

Pleurer comme une madeleine… Et qu’est-ce qui se passe quand elle a un fou rire, la madeleine ! Elle pleure aussi ?!

Monter sur ses grands chevaux… Ca ne marche pas avec les poneys ! Il faut des percherons ou des chevaux sur des perches ! Il faut un élévateur ou alors on prend son élan.

Demander la lune… Et pourquoi pas les étoiles ?! Il faudrait demander à mon ami Pierrot ou à Saint-Pierre, ou à Jésus le grand chef, ou à tous les saints de la terre.

Se jeter à l’eau… Sauter dans l’eau comme une grenouille, barboter comme un canard, nager comme chien mouillé, nager comme une biche poursuivie par des chiens, ou nager comme une sirène, un serpent, un dauphin, une tortue, nager comme les têtards ou comme un fer à repasser !

Se mettre au vert… Se mettre sur une pelouse, sur une feuille de bananier ou une feuille de peuplier, faire comme Popeye et manger des épinards, des haricots verts, de la salade, faire son jardin.

S’arracher les cheveux…
On devient chauve et ça ne repousse pas !

Dormir sur ses deux oreilles… Il faut avoir une petite tête et de grandes oreilles, des oreilles de choux.

Avoir l’estomac dans les talons… C’est gênant pour marcher et encore plus pour courir. L’estomac crie, gargouille, ouille, ouille, ouille !

Avoir une idée derrière la tête… Bien cachée derrière une grosse tête. Et pourquoi pas une idée derrière un genou, le dos, l’oreille, ou entre les yeux !

Avoir le bras long… Une extension de bras, c’est utile pour monter dans les arbres, pour attraper les pommes, comme l’inspecteur Gadget !

Se creuser la tête… Avec une perceuse, un râteau, une petite cuillère, une fourche, un caillou, une pelle, une pioche ! Avec un marteau piqueur, une bouteille en verre, une marmite…

Avoir un cheveu sur la langue… Avant, je ne pouvais pas dire « chaise », alors je disais « tabouret ». Un cheveu sur une langue, ce n’est pas bon. C’est gênant, ça pique, ça gratte, ça chatouille, ça gratouille, ça donne envie de vomir. Ce n’est pas agréable.

Piquer du nez…
pour planter des choux, des carottes, des navets. C’est un nez pointu, qui tombe.

Louise, Eric, Nathalie, Kathy, Flore, Madi, Viviane, Yves.

Trois mots préférés :
Louise : merci, adoration, je t’aime.
Flore : mademoiselle, joli, Flore.
Viviane : bonjour, samedi, bonbon.
Madi : soleil, le nom des pays, chouchou.
Yves : au revoir, vacances, paisible.
Nathalie
: s’il vous plaît, fleur, chocolat.
Eric : rosier, cigarette, dormir.
Kathy :
aimer, plaisir, amour.

Trois mots compliqués : anticonstitutionnellement, péripatéticienne, complexité.


Carrefour des possibles à Caen

Nous étions à Caen mardi 17 mars pour présenter notre action de formation à distance pour les salariés. Cela s’est déroulé au Carrefour des Possibles, un moment où sont présentés 10 projets innovants dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication. Pour nous l’innovation portait sur le fait de permettre à des salariés en difficultés dans les savoirs de base de se former en français et maths grâce à un ordinateur. Notre blog a été mis à l’honneur lors de cette présentation, ainsi que la possibilité de passer le Certificat de Navigation sur Internet.

Parmi les autres projets présentés, certains ont retenu notre attention comme Ditwin qui est une plate-forme de recherche d’emploi ou Jobetic qui donne des informations sur la recherche d’emploi pour les actifs ou sur les entreprises qui envisagent de recruter. Nous avons également vu une démonstration de ce que pourrait être une formation en 3D, comme sur Second Life ou la possibilité d’avoir des dictionnaires en 26 langues sur son téléphone portable.

Nous étions assez fières que la Boîte aux Lettres soit présente dans ce genre de manifestation.
Catherine, la Directrice ; Patricia, la Responsable Pédagogique ; Christelle, la Secrétaire

jeudi 19 mars 2009

Dans le jardin de La Boîte aux Lettres






Pour accueillir le printemps, Marie-Pierre, formatrice, s'occupe du jardin. Toujours élégante, même quand elle taille un rosier !

mercredi 18 mars 2009

Hommes et Femmes : l'égalité

Mardi 10 mars, on a été à Courteille, à l'Epicerie Sociale, pour parler des droits des femmes. Joëlle Marié travaille à la Préfecture et elle nous a parlé des femmes battues. Il y a aussi des hommes battus.

Une partie du groupe pense que dans la vie, c’est l’égalité : une femme peut faire un métier d’homme. Mais elle doit aussi faire à manger, s’occuper des enfants, faire le ménage, le balai, la brosse, le tapis, le café… C’est bien de parler de tout ça.



Texte écrit par Nejla, Tulay, Hélène, Bacar, Anouar, Hulya, Viviane, Isabelle, Flore, Dilber et Eminé.


Texte saisi sur l’ordinateur par Isabelle.

.

vendredi 13 mars 2009

A l'Epicerie Sociale, Vendredi 13 Mars

Atelier d'écriture!
On s’est amusé avec les expressions idiomatiques.
Et si le sens figuré disparaissait… il ne resterait que le sens propre !

Ne pas avoir froid aux yeux… Sinon on pleure, ça gratte, ça brûle. On a l’œil sec.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… Ca noie les fleurs ! Faut pas les arroser trop ! Cette goutte est une goutte de trop !

Avoir un nom à coucher dehors… Ce n’est pas le confort, sous les ponts, à la belle étoile.

Changer d’avis comme de chemise… Ca fait beaucoup de chemises dans le placard !

Mettre sa main au feu… On grille ! Ca fait autant de fumée qu’une tête brûlée !

Avoir la langue bien pendue… Au bout d’une corde ! Elle est fatiguée et trop longue ; elle tombe !

Ne pas avoir sa langue dans sa poche… Pourtant elle serait bien rangée, et même bien cachée !

Revenir à ses moutons… Il faudrait les compter. Revenons au top départ !

Tourner autour du pot… Un pot de fleur ? Un pot de chambre ? On tourne en rond ou en carré ! Dans tous les cas, on ne trouve pas son chemin.


Avancer comme un escargot… On laisse des traces ! Quel drôle de voyage, avec un château sur le dos !

Vider son sac… Et pourquoi pas sa poubelle ! Et son cœur, son âme, ses tripes ! Et pourquoi pas cracher son venin ! C’est l’envers de la médaille !


Bouche cousue… Une fermeture éclair, c’est plus pratique !

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin… Et pourquoi pas une botte de foin derrière une aiguille ! Ce serait plus simple !

Ce n’est pas la mer à boire… Avec un peu de citron et une paille, c’est plus facile !

Yves, Louise, Nathalie, Viviane, Dilber, Claude, Eminé, Flore, Son Amary.


Aujourd’hui, j’ai rencontré…

Aujourd’hui, j’ai rencontré
une amie Sylvie, la Chipie,
le facteur sur son tracteur,
une belle journée qui m’a fait rigolé,
le président transpirant,
le maire qui ressemble à sa mère,
un beau soleil jaune et bleu comme une abeille,
mes sœurs qui ont du cœur,
l’amour avec beaucoup d’humour,
la vie qui me plaît et me sourit,
ma bête noire cachée dans sa baignoire,
un docteur acteur à la hauteur
et ma copine Claudine.

Son Amary, Nathalie, Viviane, Dilber, Claude, Flore, Yves, Brigitte.


D’après une phrase de Dilber : « J’ai un problème avec mon crayon… »

J’ai un problème avec mon crayon. Il se casse toujours. Il me fait mal au doigt. L’encre est gelée. Il ne marche pas. Il ne veut pas écrire ! Et pourtant il bave partout. Il fuit ! Il prend la fuite ! Comment on fait pour le rattraper ? On court, on appelle les pompiers, les secours. On lance un avis de recherche pour ce forcené !
Mais on garde espoir ! La prochaine fois, j’achèterai un crayon très cher, un stylo de marque, un stylo doux. Peut-être qu’il saura écrire !

Dilber, Eminé, Claude, Flore, Yves, Nathalie, Brigitte, Son Amary, Viviane.

mardi 10 mars 2009

Remise d'un prix à La Boîte aux Lettres



Vendredi 6 Mars



Vendredi c’était la remise du prix du concours « des photos et des mots ». Daisy, Bernard et moi avons gagné ce concours. Nous avons reçu un ordinateur portable pour La Boîte aux Lettres et nous avons eu chacun un dictionnaire. Nous étions surpris et contents d’avoir été classés les premiers.



Isabelle


_______________________________



Les apprenants de la Boite aux Lettres ont fait le grand- concours (assimo). Parmis la France, la Belgique et le Canada .Ils ont eu le premier prix qui était un ordinateur portable.


La formatrice Karine a demandé à trois apprenants : Daisy,Bernard et Isabelle de participer au grand jeu Assimo.


Ils ont été heureux de le faire. C’est une association (Assimo) qui a créé des logiciels de Français et de mathématiques .Elle se trouve à la Rochelle. Que veut dire Assimo : c’est une association pour les mots. C’est une aide a l’illettrisme.


Véronique

vendredi 6 mars 2009

Atelier d'écriture à l'Epicerie Sociale avec Sonia

Dans ma poche…

Dans ma poche, il n’y a pas grand-chose…
Il y a mes clés, de l’argent, mon téléphone, un mouchoir,
des bonbons à la menthe, des papiers froissés,
un portefeuille, une photo de la famille, une paire de gants,
un fétiche,
un paquet de cigarettes,
une bague,
un briquet, un rouge à lèvres, un préservatif, un stylo,
un médicament pour l’estomac, mes lunettes,
un chewing-gum, une montre, une pomme,
un peigne, un coupe-ongle,
ma carte d’identité, un ticket de bus,
un calepin,
ma carte bancaire, un mot doux, de la vitamine C.
Il n’y a pas à dire : une poche, c’est important !
Quand on n’en a pas, c’est embêtant !
On s’en fabrique d’autres : une chaussette, une chaussure, un soutien-gorge, une ceinture, une capuche, une manche, et pourquoi pas des bretelles… !
Ou encore : tout dans les mains, mais ça va commencer à être lourd ! Il faudrait une valise ! Ou un caddie !
Dans ma poche, finalement, il n’y a pas grand-chose : surtout des trous !

Flore et Viviane (deux apprenantes à La Boîte aux Lettres) mais aussi Nathalie, Louise, Kathy, Eric, Claude, et Yves.

________________________


L’Epicerie Sociale accueille, mardi 10 mars, une intervention et une exposition sur les droits des Femmes. Nous avons saisi l’occasion pour y réfléchir et écrire un petit texte.

Les droits de la Femme
La femme a le droit de voter, de dire son opinion, d’avoir le même salaire que l’homme, de faire autant de choses que l’homme, de sortir, de dormir, de manger, de commander, de porter la culotte comme un homme – et même le caleçon !
Elle a droit à l’égalité, au travail, à l’autonomie, à l’indépendance, à la libre parole, aux responsabilités, à la compétition sportive.
La femme a le droit de
s’habiller comme elle veut, de fumer, de boire, de rentrer dans un bar, de danser toute seule, de conduire, de se battre, de rendre la pareille, de choisir ses partenaires, de dire des grossièretés – sauf que ce n’est pas joli.
La femme a le droit d’être élégante, de se mettre des bijoux, d’être femme du bout des orteils à la racine des cheveux.
La femme a le droit de dire « non
», de ne pas être battue, d’apprendre toute sorte de choses, de contrôler les naissances, d’élever ses enfants seule. Elle a le droit de ne pas vouloir d’enfant, de choisir sa vie, ses amours, sans forcer.
La femme a le droit de divorcer, de ne pas être violentée physiquement ni moralement – parce qu’il y en a qui sont méchants sans taper ! Les bleus, ça part. Les mots, ça reste !
Merci à toutes les femmes qui se sont battues pour ces droits !

Eric, Claude, Flore, Nathalie, Louise, Kathy, Viviane et Yves.

________________________



Texte écrit à partir d’une phrase dite par Viviane pendant l'atelier : « J’aime pas les photos ! ».

J’aime pas les photos !
Je ne sais pas pourquoi ; j’aime pas les photos ! A chaque fois qu’on veut me prendre en photo, je me cache ! Ou bien je cligne des yeux quand le flash arrive. Après je suis éblouie. Je n’arrive pas à sourire, à faire semblant, à être naturelle. Et puis c’est toujours quand je fais le pitre qu’on me prend en photo !
Viviane, Nathalie et Yves.

J’adore les photos !

Je n’ai pas peur. Je suis tellement photogénique ! J’aime faire la vedette ! C’est des souvenirs en plus. Les photos restent. On est dans le journal, ou sur Internet, ou sur une affiche, ou dans un album photos… Ce sera des souvenirs pour les enfants plus tard.
Louise, Nathalie.

________________________


Les mots doux, les mots durs.

Mon petit cœur, mon bébé, ma mignonne, ma duchesse, ma belle, ma chérie, mon doudou, ma loute !
Il y a aussi ma biche, mon canard, ma puce, mon caneton, mon lapin, ma poule, ma caille, mon poussin, mon petit loup, mon petit chat, mon petit cochon, ma crevette, ma chèvre !
Et puis aussi : mon chou ! Et pourquoi pas : mon petit pois, mon haricot, ma tomate, mon citron, ma pomme, mon artichaut, ma pastèque !

Moi, je n’ai jamais eu de mots doux ! On ne m’a donné que des mots durs : la grosse vache, la grande girafe, le gros cochon, le thon, l’âne, la baleine, le hérisson, le gros mammouth, la bourrique, le mouton, la coche, la teigne, l’ours sauvage, la mouche à m…, la vipère, la pie, le serpent à lunettes… Et puis le sac à patates, le cornichon, l’asperge, la sorcière, la commère…

Tous ces mots, d’habitude, on n’a pas le droit de les dire ! On s’en interdit !
Quel plaisir de les dire ! Ici, on peut en rire ! Et en pleurer !
En pleurer de rire !
On a pleuré de rire de les dire !

Louise, Eric, Nathalie, Kathy, Yves, Viviane, Claude, Flore et Madi.
...

...



...

mardi 3 mars 2009

Pièce de théâtre à Sées


"Je veux voir Mioussov"


Dimanche 22 février, nous sommes allés voir une pièce de théâtre qui s'appelle « Je veux voir Mioussov » à la salle polyvalente de Sées.
Ca se passe dans une maison de repos qui s'appelle « les Tournesols » à Moscou dans les années 60.
Chaque dimanche, M. Mioussov vient s'y reposer. Mais ce jour-là, beaucoup de personnes veulent le voir et il ne pourra pas beaucoup se reposer.
Il y a d'abord un homme M. Zaïtsev qui doit le voir pour lui faire signer un bon de commande pour acheter de la peinture. Cet homme qui n'a pas sur lui son certificat de travail n'est pas admis dans la maison de repos. Il se fait donc passer pour quelqu'un d'important, le mari de la célèbre Klava Igniatiouk et est accepté. Mais il se trouve que Klava Igniatiouk arrive justement aux Tournesols où son mari doit la rejoindre. Ils ne se sont pas vus depuis 18 mois car il est marin et a passé 18 mois dans l'Arctique.
Quand celui-ci arrive il comprend que sa femme le trompe avec M. Mioussov mais c'est faux.

On a passé un dimanche après-midi très agréable parce que la pièce était très drôle, pour les petits comme pour les grands ! Et on espère qu'il y aura d'autres représentations de théâtre à Sées.

Le jeudi suivant, Sophie, notre formatrice nous a amené des livres et des cartes postales sur la Russie. On a vu des photos de grandes villes russes comme Moscou et Saint-Pétersbourg ou encore de Minsk (la capitale de la Bielorussie, car nous savons qu'on peut lire notre blog aussi à l'étranger et nous avons même eu un commentaire d'un Bielorusse). Les paysages, les maisons et les églises sont très beaux. On a aussi regardé des livres sur la Sibérie et sur le lac Baïkal.

Après, on a fait un travail d'expression écrite à partir de représentations de tableaux d'artistes russes.


Christine, Frédéric, Marylène, Nathalie

Tableau de Alexandre Vassilievitch Chtchipitsyn intitulé "Fenaison"


Paysannes au champ


C’est une belle image parce qu’il y a des belles couleurs chaudes (jaune, orange, vert clair) et harmonieuses. Il y a 3 couleurs dominantes (vert, gris bleu et jaune orange).


C’est un beau dessin parce qu’il a un sens : la nature est bien représentée.


Cela se passe en été : 5 jolies femmes ratissent pour faire du foin. Elles sont habillées en paysannes avec une jupe, un corsage, une coiffe et un carré sur le dos.
Dans le fond, il y a un cheval avec une charrette pour amener les paysannes ou emmener le foin.


Les couleurs ne font pas mal aux yeux.


Ce tableau est « époustouflant » (Nathalie), je suis « émerveillée » (Marylène).
"Le peintre va jusqu’à surprendre mon cœur (Nathalie)
: je me sens attirée par sa peinture".

Cette peinture représente la joie de travailler ensemble. C’est une image comme une berceuse, reposante.




Bernard, Nathalie, Marylène (apprenants)

Jean et Joëlle (bénévoles)








Boris Dimitrievitch Grigoriev (1886-1939) : "Jeune fille avec un bidon"


c'est une jeune fille au regard triste car elle doit travailler pour avoir du lait.

Les couleurs sont chaudes mais tristes.

Il y a un chien, un coq et des poules, une femme, deux hommes sur un banc. Elle a les mains noires et les vêtements sales. Elle vit dans la misère. Ceci se passe dans une ferme.

Christine, Emilie, Frédéric (apprenants).











lundi 2 mars 2009

Suite de l'Atelier d'Ecriture du vendredi 27 février

« Le Pont de l’Europe » de Gustave Caillebotte : Mais que peuvent bien se dire ces deux personnes sur ce pont ?

Au détour d’un hasard, un homme et une femme se promènent sur un pont et se disent bonjour. Jacouille la fripouille dit à Zézette : « Il fait beau et il fait chaud aujourd’hui. Tu as une belle robe ; ton ombrelle et très jolie et tu es adorable ».
Louise.
...
...
...
Un homme attend sur le pont dans l’espoir de rencontrer une autre personne. Dans l’intention de lui demander un renseignement. Il voit une femme qui flâne seule sur le pont. Il l’accoste gentiment pour demander son chemin, et en même temps, il lui parle de tout et de rien, des petites choses du quotidien, du temps. Et là, c’est le coup de foudre pour tous les deux.
Yves.

Le Mari : « Je t’aime ».
La Femme : « Moi aussi ».
Le Mari : « Je suis heureux de me promener avec toi. On a de la chance ; il y a un beau soleil. Regarde le chien : il est très joli ! ».
Anouar.


Le Mari : « Regarde, notre chien est content de sortir ! »
La Femme : « Ca fait plaisir ! »
Eric.

_____________________________


Dialogue dans le tableau de Paul Cézanne « Les Joueurs de Cartes ».


En fait, ils ne parlent pas ; ils jouent. C’est le silence.
Eric.

...

...

...

______________________________


Ecrire la suite d’un texte (chacun son tour, les participants ont ajouté une phrase) :

C’était un vendredi matin, à l’Epicerie Sociale. Il y avait Eric, Anouar, Louise, Flore, Yves et Hulya. On commençait à écrire une histoire quand soudain on entendit frapper à une porte. Ca nous a surpris parce que les deux portes étaient grandes ouvertes et personnes n’attendait devant. La porte du fond était bien fermée mais il n’y avait personne derrière ! On a regardé les fenêtres : personne non plus. Et pourtant on entendait frapper…

... On a cherché à gauche et à droite, en haut et en bas. On est même sorti dehors : personne ! On a regardé dans le placard et on a vu un petit chat. Il était blanc et mignon. Il s’était enfermé tout seul. Il voulait sortir du placard. On l’a caressé et on lui a donné à manger. On a joué avec lui. Il regardait par la fenêtre et il est sorti par derrière. Il a pris la clé des champs. Il a retrouvé sa maman, sa famille et ses amis qui l’attendaient assis devant l’Epicerie Sociale. Ils miaulaient tous pour nous dire merci. Et nous, tout heureux, on est reparti à notre histoire – une histoire d’un chat dans un placard.

Eric, Anouar, Louise, Flore, Yves, Hulya.

_________________________________

Vus en passant : les mots “merci” et "remerciement", les verbes “écrire”, "être" et "avoir" au présent.