dimanche 1 février 2009

Atelier d'écriture avec Sonia

Et si…

Et si les oiseaux disparaissaient, les arbres n’auraient plus de musique et le ciel serait vide, sans vie.

Et s’il n’y avait plus de saisons, le temps serait mort, l’heure serait toujours la même.

Et si les canards avait trois pattes, ils seraient encore plus bancals.

Et si nous n’avions plus de voisins, ce serait tranquille, calme – trop calme.

Et si les grenouilles se transformaient en princes charmants, ce serait drôle et ce serait plus joli. Il y aurait trop de princes ; ça deviendrait banal mais on aurait le choix !

Et si les rêves se réalisaient, on voyagerait tout le temps … Mais faut pas rêver !

Si les vers de terre étaient en verre, les poules se casseraient le bec !

Et si la terre était gondolée, on ne tiendrait plus debout !

Et si les chats parlaient, ils nous feraient la morale sur notre mode de vie et on aurait toujours quelqu’un à qui parler.

Et si les fleurs n’avaient plus d’odeurs… autant mettre des fleurs en plastique ! Les abeilles ne seraient pas contentes !

Et si le ciel était rose, ça changerait du bleu ! Les gens seraient plus gais.

Et si la neige était chaude, on se laverait avec en se lançant des boules de neige.

Et si les papillons mesuraient deux mètres, on pourrait monter sur leur dos pour partir dans des pays lointains mais il faudrait une échelle !

Et si les maisons étaient en carton, il faudrait qu’elle ne soit pas en Normandie !

Et si on connaissait chaque habitant de la Terre, on serait tous frères. Mais on s’ennuierait ; il n’y aurait pas de surprises, de mystères, de nouvelles rencontres.

Et si on pouvait voler dans les airs, ce serait bien ! J’irai loin ! On volerait au-dessus des mers, dans d’autres pays. J’irais faire des courses en Chine, je ferais le tour du monde.

Et si les légumes étaient sucrés, les enfants aimeraient ça ! Mais on aurait des caries dentaires ; on se goinfrerait, on serait obèse.

Et si les arbres poussaient à l’envers, ça serait effrayant à voir. Ca ferait bizarre, ce défaut de la nature. Il y aurait un problème bizarre quelque part !

Et si plus jamais il faisait nuit, les journées seraient longues ! Ca serait fatigant ! Très difficile ! Les bains de minuit, il n’y en aurait plus ! La lune partirait ailleurs, dans un autre espace-temps.

Et si les rivières étaient pures comme avant, il y aurait plus de poissons ; on pourrait boire cette eau, s’y baigner.

Et si je savais jouer le banjo, ça changerait ma vie. Ca serait bien d’apprendre à en jouer ! J’en jouerais pour les fêtes, pour les amis, pour gagner ma vie.

Et si tout le monde respectait le code de la route, il y aurait moins d’accident. Cela voudrait dire que les gens seraient plus polis, plus respectueux des autres. Il y aurait moins de stress.

Et si on marchait sur la tête, on aurait des bosses ! Et on verrait le monde à l’envers !

Et si les chiens ressemblaient à des hippopotames, il faudrait refaire les trottoirs plus larges et se promener avec une pelle !

Si on pouvait changer de tête, on pourrait séduire, tromper les gens. C’est comme le joker dans un jeu de carte : on remplacerait n’importe qui. On aurait des fermetures éclair autour du cou mais il faudrait que la nouvelle tête aille avec le reste du corps. Sandra choisirait une tête de dauphin, Cathy une tête d’orque, et Louise une tête de singe parce que c’est malin, un singe ! Les têtes de chouettes, il y en déjà pas mal. Avec une tête de cochon, Louise mangerait de tout parce qu’un cochon c’est gourmand et mignon. Son Amary aurait une tête de clown pour faire rigoler tout le monde, les stressés et les «constipés».

Eric, Flore, Son Amary, Nathalie, Yves, Louise, Kathy et Sandra (venue nous rejoindre quelques minutes).


L’Atelier d’écriture à l’Epicerie Sociale avec Sonia : On a imaginé un texte avec des phrases qui commençaient pas « Et si… ». On a ri. C’était bien. Il y avait du monde et du bruit avec les enfants à côté. C’était calme à la fin. On a discuté. Kathy a écrit le mot « bonheur » à l’encre de Chine. Nathalie et Yves ont fait une dictée avec la poésie qu’on avait écrite la dernière fois : «La Poésie du vent». Son Amary et Flore ont vu quelques minutes Maryline, l’esthéticienne, pour être belle. Elles sont coquettes !
Flore et Eric.



















1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que du bonheur ces textes...
Du bonheur avec des mots, du bonheur avec de la fraternité, du bonheur avec de la couleur...
Tout y est.Pas la peine de rechercher le reflet de la société ailleurs que dans cette épicerie des sens et du verbe.
Des dizaines de livres d'auteurs sortent tous les jours dans les kiosques... escroquerie du langage exprimée par des écrivains de pacotile ne connaissant pas la vie.
Vous, la vie, vous la connaissez bien et vous savez en parler, vous savez l'écrire, votre vie.
Bonne continuation.
Bernard.